Avez-vous un modèle ? « Non, j’en ai deux : mes parents. Dans les années 1980, ils ont osé faire quelque chose que tout le monde, autour d’eux, trouvait fou. » À l’époque, sur les bords de l’Etsch (Adige), on convertissait presque toutes les terres cultivables en vergers, car c’était une économie plus lucrative. « Mon père, lui, s’est concentré exclusivement sur la vigne. » Le succès qui s’en est suivi lui a donné raison.
Sa mère, elle, l’inspire, car elle a eu le courage de changer complètement d’orientation professionnelle pour travailler dans les vignes. Magdalena apprend même, à titre posthume, de son grand-père Engelbert. « C’est dans la vigne que naît le bon vin. Dans le chai, on ne fait qu’accompagner son développement », disait-il. Sa petite-fille prend cette citation à cœur. « Produire un millésime de grande qualité, lorsque l’on a du bon raisin à la base, ce n’est pas sorcier, explique Magdalena. Le défi, c’est d’arriver à créer un produit de bonne qualité, même lorsque les conditions sont difficiles. » C’est ce type de défi qui stimule la jeune viticultrice.